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Ecologic s'engage aux côtés du RESES pour sensibiliser les étudiants

Répondre aux enjeux écologiques de demain, c’est le défi que se lancent l’éco-organisme ECOLOGIC et le RESES, le réseau étudiant pour une société écologique et solidaire.

Ensemble, ils ont signé début novembre 2021, une convention de partenariat et mènent des recherches auprès des étudiants pour analyser leurs habitudes de tri et leurs représentations des déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE). Les résultats attendus début 2022 permettront de mieux sensibiliser ces publics à la réparation, à la réutilisation et au recyclage, et viendront compléter un premier état de l’art sur l’usage des smartphones que l’éco-organisme vient juste de publier.

Ecologic, l’éco-organisme agréé par l’Etat est par essence engagé en matière de prévention, et mène depuis plusieurs années des actions de recherche et de développement pour comprendre les leviers psychologiques et sociaux liés aux gestes de tri.

Dans le cadre de leur partenariat, Ecologic et le RESES (Réseau Etudiant pour une Société Ecologic et Solidaire) réalisent des enquêtes sociales et des expérimentations sur le terrain, en collaboration avec Dimitri Naczaj, Docteur en psychologie sociale et spécialisé dans les sciences comportementales. L’objectif est à terme, de mobiliser les étudiants en faveur du tri des déchets et d’en faire des ambassadeurs pour améliorer la collecte, la réutilisation et le recyclage des Déchets d’Equipements Electriques et Electroniques (DEEE),

Pourquoi les Français stockent jalousement leurs anciens mobiles au fond de leurs tiroirs ?

Le téléphone portable est sans aucun doute l’EEE  le plus emblématique que chacun possède et l’accessoire dont aucun étudiant ne pourrait se passer ! En moyenne, ces équipements ne pèsent guère plus de 180g, pourtant ils renferment plus de 60 matériaux sur les 103 éléments du tableau périodique des éléments, et pas moins de 70 kg de matières premières sont nécessaires pour produire un seul smartphone . Ainsi, en faire un objet d’étude s’est imposé naturellement à Ecologic, désireux notamment de percer les raisons de leur stockage, une fois ces mobiles hors d’état ou remplacés par un modèle plus récent.

Aujourd’hui, l’éco-organisme publie un premier état de l’art sur les déterminants comportementaux associés à la fin d’usage de ce bien de grande consommation, et réalisé par Dimitri Naczaj. Ces résultats représentent d’ailleurs des enseignements précieux alors que le nouveau cahier des charges des éco-organismes de la filière DEEE exige justement de ceux-ci, des dispositifs spécifiques pour déstocker les mobiles. Ainsi, ce sont 7 raisons qui pousseraient chaque propriétaire à conserver ses anciens mobiles et qu’il faudrait contourner pour encourager leur réutilisation ou leur recyclage :

1.           La facilité : le stocker ne nécessite aucun effort ou action

2.           Le manque d’information sur leur devenir, les alternatives (réemploi, réparation, recyclage) ou les systèmes de collecte

3.           L’utilité qu’il pourrait potentiellement encore avoir

4.           La crainte que les données personnelles qu’ils contiennent, fuitent

5.           L’attachement sentimental à l’objet

6.           La valeur pécuniaire qu’il représente encore potentiellement

7.           Le désintérêt pour les causes environnementales et les impacts positifs qui découleraient de leur réemploi, réutilisation ou recyclage.

A l’occasion de la publication de ces conclusions et de la Semaine Européenne de Réduction des Déchets, Ecologic avait décidé de lancer un challenge national du 20 au 28 novembre 2021 sur le thème des téléphones mobiles. Ainsi, l’éco-organisme et son partenaire le RESES instigateur de la #SERDEtudiante, ont mis à disposition des associations étudiantes des « box GSM » pré-affranchies pour collecter les téléphones portables stockés par leurs propriétaires. Rapidement, plus d’une quarantaine d’associations ont réclamé leur box et se sont engagées à les remplir ! Une fois pleine, le contenu de chaque box sera analysé et les portables triés. Ceux qui seront réutilisables verront leurs données scrupuleusement effacées et seront remis en état avant d’être revendus dans des boutiques solidaires. Les autres seront valorisés à 99%. Au-delà de l’intérêt évident de recycler leurs matières premières pour limiter de puiser dans nos ressources naturelles, éviter de stocker son ancien smartphone et le déposer dans une « box GSM », c’est aussi permettre au plus grand nombre de s’équiper et réduire ainsi la fracture numérique. Ce premier challenge introduit en quelque sorte l’étude qu’Ecologic lance auprès des étudiants et avec le précieux soutien du RESES.

Ecologic et le RESES : un partenariat fort de sens

En associant leurs expertises et en mutualisant leurs démarches, Ecologic et le RESES consolident leurs travaux de recherche auprès de la cible jeunes. Pour Ecologic, ceux-ci ont débuté en 2019, avec le programme de la start-up Yoyo, qui récompensait le geste de tri. Cette première étude a été très instructive, car elle a mis en évidence que les incitations financières ne fonctionnaient que dans des conditions bien définies. Même si plusieurs groupes d’étudiants parisiens avaient réussi à battre des records de collecte de DEEE, confirmant ainsi l’engagement écologique de la population étudiante, ceux-ci n’avaient pas été véritablement motivés par les récompenses.

Depuis sa création, le RESES s’investit entre autres, dans la sensibilisation des étudiants à la gestion des déchets. D’ici à cette fin de l’année, ce sont maintenant près de 200 étudiants qui vont être interrogés au travers d’un questionnaire destiné à cerner la compréhension qu’ils ont des DEEE et leur relation aux équipements électriques.  Après analyse, les résultats de ces nouvelles recherches devraient permettre aux deux partenaires de construire des outils de sensibilisation plus spécifiques et de déployer plus efficacement la collecte sur les campus universitaires. En parallèle, l’Université de Nantes, très engagée dans le développement durable, teste actuellement « Opération Campus », une solution proposée par Ecologic qui s’apparente à une mini-déchèterie, directement installée au cœur des bâtiments pour faciliter le geste de tri de tous les usagers du campus. Cette expérimentation traduit la volonté de l’éco-organisme de proposer des dispositifs adaptés au monde de l’éducation et à termes, de faire de chaque université des ambassadrices de bonnes pratiques.

Le rôle clé des étudiants dans le développement d’une économie circulaire

Les étudiants représentent une cible majeure car porteuse d’avenir et déjà fortement sensibilisée à l’écologie, et à la préservation de nos ressources. Construire un partenariat durable avec ces étudiants, acteurs du développement durable et  moteurs de changement s’avèrent une évidence pour Ecologic. D’une part, pour comprendre les freins et les biais cognitifs des jeunes et par conséquent, identifier les éléments de motivation qui deviendront des leviers psychologiques incitant aux bonnes pratiques. D’autre part, développer la connaissance des éco-organismes et plus largement, des métiers liés aux déchets reste aussi la meilleure façon de garantir l’avenir de toute une filière.

  
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 Rédaction Ecologic

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